Depuis sa création en 2007, la saga Assassin’s Creed a offert aux joueurs l’opportunité de traverser différentes époques. Aujourd’hui encore, elle fait partie des rares licences nées avec la PlayStation 3 à continuer d’évoluer sans cesse, proposant des jeux toujours plus ambitieux tout en s’adaptant aux évolutions des mécaniques de gameplay modernes. Assassin’s Creed Shadows, le dernier né de la série, explore des terrains plus sombres et introspectifs, offrant une atmosphère différente, un gameplay plus tactique et furtif, tout en permettant aux joueurs d’incarner deux protagonistes distincts : une femme shinobi, Naoe, et un samouraï africain inspiré de l’histoire réelle, Yasuke. Chacun de ces personnages dispose de mécanismes de contrôle uniques, avec Yasuke misant sur la force brute et Naoe sur l’agilité et la discrétion.
Le jeu est toujours dirigé par Ubisoft, avec Ubisoft Québec en charge du développement. Il est disponible depuis le 20 mars sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series.
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L’intrigue de Assassin’s Creed Shadows s’éloigne des batailles monumentales des précédents volets pour s’ancrer dans une aventure plus intime, se déroulant au Japon au XVIe siècle, où la lutte contre l’Ordre des Templiers reste un fil conducteur central.
Au début du jeu, vous incarnez Naoe, la fille fictive de Fujibayashi Nagato, qui se voit confrontée à la dureté de la vie après la destruction de son village. Elle cherche à venger sa famille en retrouvant l’homme qui a orchestré l’attaque. Après quelques heures de jeu, vous pourrez incarner Yasuke, qui arrive sur les terres d’Oda Nobunaga et, après quelques péripéties, croise la route de Naoe. Ensemble, ils poursuivent des objectifs similaires, visant à détruire le Shinbakufu. Assassin’s Creed Shadows offre des choix significatifs tout au long de l’aventure, permettant au joueur de modifier le cours de l’histoire et d’impacter l’intrigue ou même la fin du jeu. La narration prend une tournure beaucoup plus mature et sombre que dans les précédents opus, explorant des thèmes de vengeance, de sacrifice personnel et de culpabilité, tout en maintenant une atmosphère d’ombre et de tension constante. Cependant, certains passages peuvent sembler un peu longs, avec un rythme inégal, et certaines missions secondaires ne sont pas toujours aussi engageantes qu’on l’espérait. Yasuke, personnage mystérieux et secret au début, se dévoile au fil de l’aventure, notamment grâce aux quêtes de fin qui permettent de mieux comprendre son ascension en tant que samouraï.
L’histoire, bien qu’inspirée de faits réels et de personnages historiques, est en grande partie fictive. Les développeurs ont été accompagnés par plusieurs historiens dans l’écriture du jeu, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une relecture libre de l’histoire. Si cela n’a pas provoqué une telle polémique dans les précédents opus, l’incarnation d’un personnage noir a suscité des réactions bien plus vives chez certains joueurs. Spoiler alert : Si vous êtes dérangé par le fait d’incarner un personnage noir, cela relève plus du problème personnel que du jeu en lui-même.
Le gameplay de Assassin’s Creed Shadows se distingue de ses prédécesseurs par une forte orientation vers la furtivité et la stratégie. Fini les combats massifs et les confrontations directes, cette fois-ci, l’accent est mis sur une approche plus méthodique et calculée. Le jeu encourage l’infiltration, la manipulation de l’environnement, et l’utilisation des ombres pour se cacher ou passer inaperçu. Le système de furtivité est plus riche que jamais, offrant plus de possibilités pour interagir avec l’environnement de manière stratégique. Le parkour, lui, a été affiné et se veut plus fluide et dynamique. Le déplacement à travers les environnements exigeants et les espaces confinés est désormais plus intuitif et naturel.
L’arsenal à votre disposition reste varié : un arc, un katana, une épée, un teppo (petit fusil), ainsi que des projectiles tels que des shuriken et des kunai. Comme dans Assassin’s Creed Odyssey, vous pourrez personnaliser votre équipement en fonction de votre style de jeu, avec des armes et des armures qui peuvent être adaptées selon le niveau requis. Le système RPG permet également de modifier l’équipement pour le rendre plus offensif ou défensif, selon les besoins du moment. Le système de progression, via des points de compétence et de maîtrise, permet au joueur de personnaliser les capacités de Naoe ou Yasuke, en fonction des choix effectués au cours de l’aventure. Au départ, il est normal de se retrouver un peu vulnérable, mais rapidement, vous deviendrez plus puissant que vos adversaires, bien que les premières heures soient assez périlleuses pour les novices.
Malgré un fort accent sur la furtivité, certains combats directs s’avèrent inévitables, et le système de combat exige de la tactique : esquives, parades et contre-attaques sont de mise. Cela peut parfois devenir frustrant, notamment face à de nombreux ennemis, mais chaque affrontement nécessite un minimum d’habileté pour être remporté.
Le monde ouvert est vaste, composé de neuf régions à explorer, principalement terrestres et offrant des panoramas splendides à parcourir à cheval. Quelques bugs subsistent, notamment au niveau des collisions, et on peut ressentir de légères baisses de performance dans les régions les plus reculées, mais dans l’ensemble, le jeu reste fluide et propre. L’éclairage dynamique et les jeux d’ombres apportent une immersion visuelle impressionnante, avec des effets de lumière qui magnifient le monde et une attention particulière aux détails des textures, tant pour les personnages que pour les environnements. Les villes, vivantes et détaillées, retranscrivent bien l’ambiance de l’époque, et le système de météo et de saisons contribue à l’immersion, notamment lors des tempêtes.
J’ai passé environ 60 heures sur Assassin’s Creed Shadows. Bien que la majorité de mon temps ait été consacrée aux quêtes secondaires et à l’exploration du Japon féodal, je suis encore loin d’avoir tout découvert. Il faut environ 30 heures pour terminer l’histoire principale, une trentaine d’heures supplémentaires pour faire les quêtes secondaires, et encore une trentaine d’heures pour compléter les extras.
